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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/62

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me cité. Or, l’action isolée est frappée d’impuissance, tandis que l’union, qui provoque la multiplication des forces et des bonnes volontés, est seule capable de produire des résultats sérieux et durables.

Pourquoi, dès lors, ne point songer, dans une grande ville, à une Fédération des Petites A, qui, de la ville, pourrait s’étendre aux faubourgs, puis au département ? Il naîtrait de ce rapprochement une plus grande solidarité entre toutes les jeunes filles appartenant à une même Fédération, et, bien certainement, basée sur la protection mutuelle, cette solidarité, si désirable, serait la garantie la meilleure et la plus efficace de l’œuvre même.

En avril 1901, déjà, nous lisions avec un réel plaisir, dans un Bulletin de la Ligue de l’enseignement, le compte rendu d’une séance de jeunes filles organisée par les quatorze Associations amicales des anciennes élèves des écoles communales de Reims. Il s’agissait tout simplement de voter la création d’une Fédération qui engloberait utilement l’action mutuelle de ces quatorze Petites A, fondées cependant depuis dix ans, mais qui, jusque-là, s’étaient contentées de vivre, en s’ignorant les unes les autres, dans leurs quartiers respectifs.

Le vote émis ratifia le désir unanime qui avait germé longtemps au cœur de chacune des participantes, et le 31 mars 1901, la Fédération des Petites A rémoises était fondée.

Aujourd’hui que l’union est profondément scellée entre ces belles œuvres, les quatorze Petites A de la cité cham-