Aller au contenu

Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 65 —

extrêmement heureuse, de mutualité qu’il ne faut point se lasser de recommander dans nos milieux post-scolaires.

Elles ne se connaissent pas, pour la plupart, d’un quartier à l’autre, ces centaines de jeunes filles qui sortent chaque année de nos écoles primaires, et cependant le Placement mutuel scolaire leur assure à toutes la même protection et leur part égale de bienveillance. Ne saisissez-vous point, dès lors, la portée généreuse, immense, de cette belle œuvre de fraternité qui étend sa bienfaisante influence sur toute une génération d’écolières appelées demain aux difficultés de la vie ?

Et ainsi, les occasions se présentent souvent d’apprenties casées par des compagnes inconnues, et cela quelquefois non loin du domicile familial. Il y a un autre point de vue fort intéressant qui s’ajoute tout naturellement à tant d’autres avantages déjà offerts par les Comités directeurs du P. M. S. Examinons-le rapidement. Nous savons tous combien le choix d’une profession est généralement malaisé. Dans la classe laborieuse surtout, au sein des familles nombreuses et nécessiteuses, aucune réflexion n’est apportée à cette décision. C’est au hasard seul que l’on s’en remet du soin de trouver la place tant convoitée, qui produira les quelques francs indispensables aux besoins de l’existence. C’est là une faute regrettable, grosse de pénibles conséquences, contre laquelle réagira efficacement l’œuvre nouvelle.

Les jeunes filles sont maintenant assurées d’un guide précieux et prudent qui les aidera pratiquement à choisir le