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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/67

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œuvre. Et en rendant profondément hommage à d’aussi rares qualités de cœur et de dévouement désintéressé, nous nous faisons un devoir d’appeler aussi sur l’intéressante et toute populaire initiative de Mme L.-Henry May l’attention des mères françaises, et celle aussi, inlassable toujours, de nos vaillantes directrices d’écoles.

II

Nous avons exposé le fonctionnement pratique du Placement mutuel scolaire, auquel collaborent, dans une attachante et féconde solidarité, l’école, ses anciennes élèves, les familles et les chefs d’industrie. L’organisation, en elle-même, est tout élémentaire dans son originalité ; elle permet, nous l’avons vu, d’obtenir à peu de frais, pour l’instant, des résultats qui justifient fortement l’heureuse création de Mme L.-Henry May.

Mais est-ce bien là, seulement, dans l’opération proprement dite du placement des jeunes filles, dans cette recherche d’un emploi qui procurera un gain immédiat, est-ce bien là, à vrai dire, l’unique but, très appréciable, reconnaissons-le, que s’est proposé d’atteindre la sympathique fondatrice de l’œuvre que nous étudions ? Non. L’ingénieuse idée, si brillamment réalisée déjà, a par elle-même une ampleur plus considérable, et c’est précisément dans le développement rationnel de cette idée que réside sa haute valeur sociale.

Cet organisme nouveau, ce foyer amical d’où rayonne tant de dévouement, inspiré par une douce sollicitude, apparaît aussi comme une forme nouvelle,