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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/70

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comme une organisation rationnelle et complémentaire de l’école ? Nous nous plaisons à la citer comme un exemple fécond de dévouement au bien public.

Mais nous demandons que l’expérience tentée à Paris soit maintenant essayée en province dans nos grandes villes commerciales et industrielles. La femme de cœur qui s’est vouée à cet apostolat hautement social éprouvera une joie bien vive à voir son œuvre ainsi comprise et vulgarisée.

L’argent ne doit pas être ménagé à pareille tâche utile, et nous voyons là une excellente occasion pour les philanthropes d’accomplir un acte de clairvoyante générosité. Nous souhaitons sincèrement la prospérité la plus brillante à l’admirable foyer mutualiste que Mme L.-Henry May vient de créer à Paris en faveur des jeunes filles. Cette œuvre d’amicale protection et de fraternelle solidarité groupera bientôt de nombreux bienfaiteurs, et son éminente fondatrice, toute confuse en sa délicate modestie, mais heureuse aussi au milieu de tant de joie qu’elle a déjà provoquée, goûtera sa plus belle récompense dans la satisfaction du bien simplement accompli.

« Passer en faisant de bonnes semences, puis repasser et lancer encore de bons grains », comme l’a si exquisement écrit une autre femme généreuse, Mme Anna Guillard, voilà l’œuvre de Mme L.-Henry May, qui mérite toute la reconnaissance de la jeunesse populaire.