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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/71

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De l’École au Ménage

I

Cette question de l’éducation ménagère, qui touche de si près à l’avenir de nos filles de la classe laborieuse, est une de celles qui, à l’heure actuelle, provoque le plus d’intérêt. À vrai dire, elle n’est précisément pas neuve, puisque nous la voyons déjà se poser au XVe Congrès de la Ligue française de l’enseignement, tenu à Bordeaux en 1895, sous la présidence de M. Léon Bourgeois.

C’est, en tout honneur, à M. Charles Driessens, membre du Comité parisien de la Ligue, que revient l’idée de la création en France de cours d’économie ménagère à l’usage des jeunes filles de nos écoles primaires. Nous ne pouvons mieux préluder à notre causerie, qui sera une simple contribution à l’étude de l’enseignement ménager, qu’en analysant d’abord à cette place la remarquable et bien originale communication présentée au dit Congrès par M. Ch. Driessens, et au cours de laquelle son sympathique auteur a nettement établi les raisons et les conséquences de l’œuvre qu’il préconisait.

Prenant pour titre général de son très curieux rapport : « Rôle de la femme dans la société », M. Ch. Driessens nous montre quelle a été, dans l’antiquité, la part importante de la femme au foyer. L’homme en avait fait comme la gardienne et l’ange tutélaire de la famille, et son influence sur le développement de la société, sur la gran-