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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/72

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deur de la civilisation, a été affirmée à travers les âges par nos plus grands penseurs, depuis Socrate jusqu’à Renan, Jules Simon, Victor Hugo.

Pourquoi faut-il que la vulgarisation prodigieuse de l’application des merveilleuses découvertes scientifiques du siècle dernier ait eu un si fâcheux retentissement dans le sein de la famille en obligeant la femme à déserter son foyer pour collaborer, avec l’homme, à l’augmentation des ressources pécuniaires nécessaires aux besoins de l’existence ?

Alors que d’un côté la science ouvrait à l’activité de l’homme des champs immenses de labeur et de profits, un phénomène économique inévitable se produisait dans les grands centres industriels et se manifestait, de plus en plus, sous la forme du renchérissement général des conditions de la vie. Les ateliers, les fabriques, les manufactures s’emplirent soudain d’ouvrières et d’apprenties au détriment de la maison familiale, qui fut quotidiennement abandonnée par le père et la mère, justement soucieux de parer aux exigences de leurs charges.

Les effets d’une telle situation ne tardèrent pas à se faire sentir, bien regrettables. Aujourd’hui encore, malheureusement, nous pouvons suivre dans une foule d’études, émanant de grands esprits de notre époque, la trace de la grosse préoccupation et de la réelle inquiétude qu’au point de vue social, surtout, fait naître en eux l’absence de la femme à la maison.

Combien nous donnons raison à M. Ch. Driessens quand il nous dit avec