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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/75

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pond alors, avec de longues preuves à l’appui : « C’est, presque toujours, si la femme est une ménagère accomplie. »

Ah ! bien certainement, une telle qualité, à quelques bien rares exceptions près, n’est pas un don de la nature, et elle constitue, plutôt, le fruit de beaucoup de temps et d’expérience. Le rôle de la ménagère sérieuse s’acquiert, comme toute chose, d’ailleurs, par l’étude et par une éducation solide, rationnelle et persévérante.

Si l’homme est chargé de pourvoir aux besoins de la famille par l’apport régulier du produit de son travail, il incombe à la femme de savoir employer judicieusement ce gain précieux, et d’en affecter les ressources aux diverses parties de son ménage. Cette tâche commune du père et de la mère, qui assure la sécurité de la famille, présente pour la femme une part de difficultés et de délicatesse dont elle ne pourra bien comprendre la haute portée que si elle possède, par avance, les avantages d’une expérience pratique qui découlera, précisément, de son éducation domestique.

Nous la verrons alors présider avec bonheur à la marche normale de son foyer. Elle s’y attachera d’autant plus que, par sa prévoyance, c’est-à-dire par le sage gouvernement des dépenses, elle pourra arriver, peu à peu, à transformer en petite aisance douce et agréable le strict nécessaire gagné par le père de famille.

On a fort bien pensé qu’il était nécessaire de commencer dès l’école ces leçons d’enseignement ménager, et, de fait, dans les programmes de nos écoles de filles, ceux, du moins, des cours su-