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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/85

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article fort intéressant sur les écoles ménagères indigènes. Après avoir reconnu la haute portée sociale de cet enseignement, « qui initie la femme à ses devoirs de maîtresse de maison, qui lui apprend les mille et un travaux d’ordre modeste et d’utilité pratique qui apportent à la famille le bien-être, y maintiennent l’économie, y préparent et assurent le bonheur et la prospérité », M. G. Valran envisageait ensuite l’institution dans ce qu’elle est susceptible de produire au point de vue colonial.

La première solution qui se présentait à son observation se trouvait conforme au programme même exposé en termes aussi élevés que convaincus par Mme Louise Rousseau. Très énergiquement, disait-elle, nous sommes à l’heure présente de nombreuses femmes françaises qui avons fait nos preuves, et qui avons conscience de nos forces. Nous voulons prendre notre part des pénibles travaux dans ces terres lointaines, qui sont le prolongement de la France, et pour remplir dignement notre tâche auprès des hommes, pour accomplir entièrement notre vocation, nous demandons, à notre tour, une éducation nouvelle et moderne. Cette éducation ainsi réclamée aurait pour base essentielle l’économie domestique, entendue dans son acception la plus large, et elle permettrait, dorénavant, à la compagne du colon de collaborer plus efficacement à son labeur, en lui apportant les ressources de notre dévouement et de nos naturelles aptitudes à une foule de détails qui échappent forcément à l’homme dans la conduite d’une grande entreprise.

Évidemment, les principes de l’école