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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/84

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V

À quelques mois d’intervalle, nous retrouvons l’idée reprise sous une autre forme, et par une femme, cette fois. En effet, à la session des Congrès coloniaux, tenue à Paris en juin 1904, se produisit une très remarquable communication de Mme Louise Rousseau, et dans laquelle était étudiée, de façon complète et rationnelle, le rôle de la femme dans la colonisation. Bien certainement, le champ d’action est, ici, compris dans un sens extrêmement large, puisque c’est non seulement l’influence de la femme dans la famille qui est visée, mais aussi sa collaboration effective aux travaux de l’homme dans la mise en valeur du domaine colonial, de la conquête toute pacifique de l’élément indigène aux idées de notre civilisation.

Cette manifestation, de la part d’une femme, est l’indice sûr d’un état d’esprit excellent, tout en faveur du développement heureux de nos colonies. Déjà, à Tunis, en Algérie, en Kabylie, de nombreux ouvroirs indigènes fonctionnent depuis quelques années, et l’on pressent avec joie ce que peut produire d’utile autour d’elle une femme à qui auront été inculqués les bons principes d’une éducation ménagère complète, s’étendant à la fois aux détails d’exploitation d’une ferme et aux soins du logis.

Un de nos publicistes les plus distingués, admirablement au courant des questions coloniales, M. Gaston Valran, publiait, à la date du 5 septembre 1904, dans la Dépêche Coloniale un