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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/87

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même et il faut lui assurer qu’il retrouvera au foyer, dans la tenue de la famille, dans l’économie de la maison, un souvenir persistant, un prolongement continu de la vie française. S’il ne retrouve là que l’existence consacrée par la tradition, perpétuée par la femme, il sera reconquis par l’idéal des ancêtres, et l’idéal de la France un moment entrevu, un moment apprécié, s’évanouira aux fumées de l’âtre du gourbi. Si la femme indigène n’est haussée jusqu’à la civilisation française, elle maintient le chef dans l’enlisement d’une civilisation d’un autre âge. »

Et M. Valran conclut que la réforme indigène que nous poursuivons réside dans le développement intégral et harmonieux des deux éléments générateurs dont se compose la famille, l’éducation de l’homme par l’éducation de la femme.

La proposition de M. Mario Vivarez, que nous analysions l’autre jour, se retrouve ici dans son essence même. Il était utile de montrer la coïncidence de pensée, fort heureuse, de deux hommes longuement séparés par la distance matérielle, mais profondément d’accord sur la nécessité de la création d’écoles ménagères indigènes.

On voit combien la question est captivante, et quelle importance réelle elle prend aux yeux de tous ceux qui ont le vrai souci de voir se développer normalement notre belle France du dehors.

Mais voilà que notre sujet nous a entraîné loin de nos petits cours ménagers de la métropole. Nous ne regretterons point cette étude, si elle peut aider, dans quelque mesure, à la vulgarisation de