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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/97

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ligences, pour le bien intellectuel et matériel du pays tout entier.

Quelle est, en effet, à la campagne, la préoccupation dominante de chacun, si ce n’est la bonne marche des travaux agricoles ? La vie du paysan est concentrée dans ce légitime souci du rendement de la terre. Ses efforts journaliers tendent à faire produire au patrimoine, au bien de la famille, le maximum possible, et la joie règne à la ferme, comme à la chaumière, lorsque la récolte vient réaliser les longues espérances.

Aussi ne nous étonnons point de l’importance prise par l’enseignement agricole dans les cours du soir de l’instituteur ; nous voyons là une excellente propagande, et le maître n’y emploiera jamais trop de temps. Mais ce n’est point à dire qu’il exclura de ses entretiens journaliers d’agréables et attachantes leçons sur les choses de l’Art. L’esprit de la jeunesse doit être imprégné de la connaissance de ces beautés éternelles qui sont la gloire du génie humain.

Une Association post scolaire se compose d’anciens élèves de l’école primaire : les uns sortis récemment de classe, les autres ayant terminé leur temps de service militaire. Ils sont déjà, pour la plupart, versés dans la pratique des travaux des champs, puisque la tradition veut que le fils devienne, le plus souvent, agriculteur après le père. Cette tradition est une des manifestations les plus heureuses de la vie rurale, et de sérieux efforts devraient être tentés pour la rendre de plus en plus fréquente.