Page:Rauch - Plan nourricier ou Recherches sur les moyens à mettre en usage pour assurer à jamais le pain au peuple français, 1792.djvu/57

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contre toute espèce d’ennemis ; 5°. de réduire les soins de la manutention à la plus grande simplicité, et les frais à la plus étroite économie, tels enfin qu’ils ne s’élèvent pas au sixième de ceux qu’on fait aujourd’hui pour le même objet.

L’emmagasinement des grains présente même de grands avantages à la société. Le mélange des blés, avant de les soumettre aux opérations de la trituration, produit les farines les plus propres à faire du bon pain ; et comme les blés de France ne sont dans leur état de perfection que dans les deuxième et troisième années, on ne peut tirer autant de farine des grains nouveaux que des vieux : parce que les premiers sont moins secs et moins parfaits. Les blés vieux donnent au moins un vingtième de plus que les nouveaux ; il y a même des années où ce défaut de sécheresse et de maturité fait perdre jusqu’à un tiers de farine. Celles des vieux grains sont d’ailleurs d’une meilleure qualité, et par conséquent plus salubres, tous avantages qui constituent, en ne comptant que sur un vingt-quatrième de plus, encore un bénéfice d’un million de