Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/52

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ouvrages de leurs artistes ; les productions des arts prennent l’empreinte des mœurs et des habitudes des peuples qui les cultivent. Les Grecs entraînés dans des guerres continuelles virent se multiplier les tableaux de batailles. Bularque avait peint la défaite des Magnésiens ; le frère de Phidias peignit la bataille de Marathon. On peignit dans la suite un combat des Athéniens dans la Béotie, leur victoire auprès de Philius, l’expédition des Argonautes, des batailles contre les Perses, etc. On avait appris à multiplier les figures dans les tableaux ; on en vit jusqu’à cent dans un seul. Cependant les anciens chargeaient en général très-peu leurs compositions.

La Peinture avait langui pendant plus de deux siècles, lorsqu’un peintre de Samos fit l’application de la diminution apparente dans les dimensions des corps placés à différentes distances. Cet artiste introduisit ainsi le premier usage de la perspective. Cette découverte importante prépara les beaux jours de l’Art. Poli-