Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/53

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gnote vint l’enrichir de couleurs plus vives que celles qu’on avait connues jusqu’alors ; il les porta au nombre de quatre. Ainsi les formes et les couleurs devinrent plus vraies. Ce dernier peintre avait consacré généreusement ses travaux à l’embellissement d’un portique ; Athènes reconnaissante le combla d’honneurs. Ce fut là le signal donné aux artistes ; leur nombre s’augmenta prodigieusement, et avec eux les découvertes dans la Peinture.

Polignote avait restitué aux femmes leurs grâces naturelles et fait voltiger sur leur corps des draperies fines et légères. Ses successeurs enchérirent sur lui ; ils multiplièrent les sujets et les genres. On vit paraître la peinture encaustique, et quatre peintres s’y distinguèrent d’abord.

Les guerres fréquentes, les secousses politiques qu’éprouvaient journellement les Grecs, ne les détournaient point de la culture des arts ; il semble au contraire que les artistes de tout genre se multipliaient en proportion des troubles