cer à son acquisition ou de parfaire la somme offerte par les créanciers enchérisseurs. C’est un ennui auquel il ne faut pas s’exposer en se mettant d’emblée en face d’une situation très nette. Il n’arrive d’ailleurs qu’aux personnes peu délicates qui ont cru s’assurer les avantages d’un bon marché par trop exceptionnel : genre de spéculation toujours dangereux. Il y a pour tout immeuble, terrien ou autre, un prix au-dessous duquel on ne saurait descendre et un autre au-dessus duquel on ne saurait monter sans s exposer à faire une mauvaise affaire en entamant les capitaux nécessaires au fonds de roulement et à l’achat du matériel d’exploitation.
Bornage.
— À côté de la purge des hypothèques, je placerai la question du bornage. Celle-ci touche le nouvel arrivant sur l’exploitation, à quelque titre qu’il y arrive, propriétaire ou fermier ; elle ne paraît pas à première vue avoir grande importance, parce qu’elle n’a pas de répercussion sur le prix auquel on paie ou loue le domaine, mais comme elle peut être une source de contestations sans fin avec les voisins et que ces contestations ne vont pas toujours sans procès coûteux, il ne faut pas la négliger. Il est, au contraire, presque indispensable qu’elle soit absolument réglée dans les contrats ou précisée de telle sorte que le nouvel occupant du sol reste en dehors de toute discussion qui pourrait être soulevée par sa délimitation.
Un bon bornage a d’abord une haute importance pour bien fixer l’étendue des terres vendues ou données en location ; sans lui il faut s’en rapporter au cadastre, et la pratique montre souvent sur le terrain des différences sensibles avec ce dernier : d’ordinaire, il y a déficit imputable à de nouveaux chemins ou à la tendance que chacun a d’augmenter sa parcelle de terre lorsqu’il n’y a pas de limites nettes. Cet avantage énorme du bornage mérite à peine que l’on s’arrête aux inconvénients que présente dans une même pièce la présence de bornes trop nombreuses lorsqu’il y a réunion de parcelles appartenant à des propriétaires différents et cultivées par le même fermier : le laboureur n’a, dans ce cas, qu’à prendre garde de ne pas briser sur les bornes les outils qu’il conduit.
Réparations foncières ou locatives.
— Un troisième
