point doit fixer l’attention du preneur lorsqu’il s’installe sur une exploitation pour la mettre en culture : il s’agit de l’importance et de la nature des réparations qu’il aura à faire pour son compte, s’il est propriétaire, ou qu’il devra demander au propriétaire d’exécuter, s’il est fermier. Dans le premier cas, ce travail, déjà préparé avant l’acquisition, devra être complété et, autant que possible, exactement chiffré et sérié, pour ne pas s’exposer à un regrettable mécompte ; dans le second cas, le fermier fera sagement de le faire établir par son bailleur sur le papier et d’en faire l’objet d’un accord spécial dont tous les points seront soigneusement étudiés et notés. Cette mesure donne pour l’avenir au fermier une garantie que ne sauraient lui fournir des promesses verbales, même faites avec la plus entière bonne foi, et elle n’est pas défavorable au propriétaire qui sait par elle jusqu’où il peut ou veut s’engager et n’a point les désagréables surprises que pourrait lui ménager un tenancier trop exigeant. La mesure en question est le corollaire presque indispensable de l’état des lieux qui doit être dressé lors de l’entrée en jouissance d’une terre prise à bail ou exploitée par métayage.
État des lieux.
— L’état des lieux, dressé contradictoirement par chacune des deux parties et refondu en une rédac. tion unique acceptée par chacune d’elles, doit très minutieusement décrire tous les bâtiments de l’exploitation de façon à donner une idée appréciable même par des tiers de l’état dans lequel on a pris et par conséquent devra rendre chacun d’entre eux, en tenant compte de l’usure inévitable à attribuer au seul fait des ans. Non seulement chaque bâtiment devra être ainsi passé en revue en s’attachant à la disposition de son aire, de ses plafonds, de ses ouvertures, aux aménagements prévus pour l’enlèvement des eaux pluviales, à la nature et à l’état des maçonneries, etc., mais il faudra visiter avec soin les haies et clôtures artificielles, ainsi que les fossés et les chemins de culture, se rendre compte de l’état des réseaux de drainage et d’irrigation, du nombre et de l’âge des arbres fruitiers de plein vent, de façon à ce que la description qui en sera faite donne une image fidèle de l’exploitation envisagée dans tous ses détails. Les délais dans lesquels il
