Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v2.djvu/269

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rité. Le commerce des Indes étoit mal connu, & conduit ſur des principes très-variables dans le dernier ſiècle. Il arrivoit de-là que, dans quelques circonſtances, on y faiſoit d’énormes bénéfices, & d’autres fois d’aſſez grandes pertes. Les répartitions que recevoient les actionnaires, ſuivoient le cours de ces irrégularités. Avec le tems, elles le rapprochèrent davantage, mais ſans être jamais égales. En 1708, le dividende n’étoit que de cinq pour cent. On le porta à huit en 1709, & à neuf en 1710. Il fut de dix les onze années ſuivantes, & de huit ſeulement depuis 1721 juſqu’en 1731. De 1731 à 1743, il ne paſſa pas ſept pour cent. De 1743 à 1756, il s’éleva à huit, mais pour retomber à ſix depuis 1756 juſqu’en 1766. En 1767, il monta à dix & augmenta de deux ſucceſſivement les années ſuivantes. En 1771, on le pouſſa juſqu’à douze & demi : mais dix-huit mois après, le parlement le réduiſit à ſix, pied ſur lequel il devoit reſter juſqu’au paiement de l’emprunt de 31 500 000 livres. La compagnie ayant rempli cet engagement, hauſſa ſon dividende à ſept ; & enſuite à huit, lorſqu’elle eut éteint la moitié de ſa dette, connue ſous le titre