Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v2.djvu/549

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permis de tirer le moindre avantage de ces plantations. Le ſol même, généralement ferrugineux & peu profond, paroît s’y refuſer. Auſſi peut-on raiſonnablement douter ſi cette culture réuſſiroit, quand même le gouvernement n’auroit pas cherché à l’arrêter par les impoſitions qu’il a miſes ſur le café, à la ſortie de l’iſle, à ſon entrée en France.

Trois ſucreries ont été établies ; & elles ſuffiſent aux beſoins de la colonie.

On ne recueille encore que quarante milliers de coton. Cette production eſt de bonne qualité, & tout annonce qu’elle ſe multipliera.

Le camphrier, l’aloës, le cocotier, le bois d’aigle, le ſagou, le cardamome, le cannellier, pluſieurs autres végétaux propres à l’Aſie, qui ont été naturalisés dans l’iſle, reſteront vraiſemblablement toujours des objets de curioſité.

Des mines de fer avoient été ouvertes aſſez anciennement. Il a fallu les abandonner, parce qu’elles ne pouvoient pas ſoutenir la concurrence de celles d’Europe.

Perſonne n’ignore que les Hollandois s’enrichiffent, depuis deux ſiècles, par la vente