Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/175

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ſitué que la Ruſſie pour étendre ſon commerce. Preſque toutes les rivières y ſont navigables. Pierre I voulut que l’art ſecondât la nature, & que divers canaux joigniſſent ces fleuves les uns aux autres. Les plus importans ſont achevés. Il en eſt qui n’ont pas encore atteint leur perfection ; quelques-uns même, dont on n’a fait que donner le plan. Tel eſt le grand projet de retrait la mer Caſpienne au Pont-Euxin, en creuſant un canal du Tanaïs au Volga.

Malheureuſement, ces moyens, qui rendent ſi facile la circulation des denrées dans tout l’empire, & qui ouvrent une communication aisée avec toutes les parties du globe, ſont devenus inutiles par des obſtacles multipliés. Le gouvernement a levé une partie des gênes qu’oppoſoient des inſtitutions vicieuſes. Les entraves qui tiennent aux mœurs feront plus de réſiſtance.

Pierre I voulut que les ſerfs, qui auroient en leur poſſeſſion 2 500 livres, euſſent le droit de rompre leurs fers ; à condition qu’eux & leurs deſcendans paieroient annuellement aux héritiers de leur ancien maître, ce qu’il exigeoit d’eux avant leur liberté. Ces non-