Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/348

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pagnole & a été conduit par les loix de Caſtille.

Les Canaries jouiſſent d’un ciel communément ſerein. Les chaleurs ſont vives ſur les côtes : mais l’air eſt agréablement tempéré ſur les lieux un peu élevés, & trop froid ſur quelques montagnes couvertes de neige la plus grande partie de l’année.

Les fruits & les animaux de l’ancien, du Nouveau-Monde, proſpèrent tous ou preſque tous ſur le ſol varié de ces iſles. On y récolte des huiles, quelque ſoie, beaucoup d’orfeille & une aſſez grande quantité de ſucre inférieur à celui que donne l’Amérique, Les grains qu’il fournit ſuffiſent le plus ſouvent à la conſommation du pays ; & ſans compter les boiſſons de moindre qualité, ſes exportations en vin s’élèvent annuellement à dix ou douze mille pipes de Malvoiſie.

En 1768, les Canaries comptoient cent cinquante-cinq mille cent ſoixante-ſix habitans, indépendamment de cinq cens huit eccléſiaſtiques, de neuf cens vingt-deux moines, & de ſept cens quarante-ſix religieuſes. Vingt-neuf mille huit cens de ces citoyens étoient enrégimentés. Ces milices