Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/35

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Par cet arrangement, la compagnie fut permanente par ſon fonds conſtant, & annuelle par le fonds roulant.

Il paroiſſoit difficile de régler les frais que devoit ſupporter chacun des deux intérêts. Tout s’arrangea plus aisément qu’on ne l’avoit eſpéré. Il fut arrêté que le fonds roulant ne feroit que les dépenſes néceſſaires pour l’achat, l’équipement, la cargaiſon des navires. Tout le reſte devoit regarder le fonds conſtant, qui, pour ſe dédommager, préleveroit dix pour cent ſur toutes les marchandiſes des Indes qui ſe vendroient en Europe, & de plus cinq pour cent ſur tout ce qui partiroit de Trinquebar.

Le capital de la nouvelle compagnie fut de 3 240 000 livres, partagé en ſeize cens actions de 2025 liv. chacune.

Avec ces fonds, toujours en activité, les aſſociés expédièrent, durant les quarante années de leur octroi, cent huit bâtimens. La charge de ces navires monta en argent à 87 333 637 liv. 10 s. & en marchandiſes à 10 580 094 livres ; ce qui faiſoit en tout 97 913 731 liv. 10 ſols. Leurs retours furent vendus 188 939 673 liv. Le Danemarck n’en