Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/418

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L’adminiſtration des contrées plus immédiatement dépendantes du trône étoit confiée à des grands qui, dans leurs fonctions, étoient ſoulagés par des nobles d’un rang inférieur. Ces officiers eurent d’abord de la dignité & de l’importance : mais ils n’étoient plus que les inſtrumens de la tyrannie, depuis que le pouvoir arbitraire s’étoit élevé ſur les ruines d’un régime qu’on eût pu appeler féodal.

À chacune de ces places étoit attachée une portion de terre, plus ou moins étendue. Ceux qui dirigeoient les conſeils, qui conduiſoient les armées, que leurs poſtes fixoient à la cour, jouiſſoient du même avantage. On changeoit de domaine en changeant d’occupation, & l’on le perdoit dès qu’on rentroit dans la vie privée.

Il exiſtoit des poſſeſſions plus entières, & qu’on pouvoit aliéner ou tranſmettre à ſes deſcendans. Elles étoient en petit nombre & devoient être occupées par les citoyens des claſſes les plus diſtinguées.

Le peuple n’avoit que des communes. Leur étendue étoit réglée ſur le nombre des habitans. Dans quelques-unes, les travaux ſe faiſoient