Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/497

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il n’en reſſort que quatre-vingt-huit mille deux cens quarante. Il y en avoit cent cinquante mille dans le diocèſe de Oaxaca ; & il n’en reſtoit plus que quarante-quatre mille deux cens vingt-deux. Nous ignorons les révolutions arrivées dans les ſix autres égliſes : mais il eſt vraiſemblable qu’elles ont été partout les mêmes.

L’uſage où étoient où ſont encore les Eſpagnols, les meſſe, les mulâtres, les nègres de prendre ſouvent leurs femmes parmi les Indiennes, tandis qu’aucune de ces races n’y a jamais ou preſque jamais choiſi des maris, a contribué ſans doute à l’affoibliſſement de cette nation : mais cette influence a du être aſſez bornée ; & ſi nous ne nous trompons, une tyrannie permanente a produit des effets beaucoup plus étendus.

On ne diſſimulera pas qu’à meſure que le peuple origène voyoit diminuer ſa population, celle des races étrangères augmentoit dans une progreſſion très-remarquable. En 1600, le diocèſe de Mexico ne comptoit que ſept mille de ces familles ; & leur nombre s’éleva en 1741 à cent dix-neuf mille cinq cens onze. Le diocèſe de los-Angèles n’en comp-