Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/498

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toit que quatre mille ; & il s’éleva à trente mille ſix cens. Le diocèſe de Oaxaca n’en comptoit que mille ; & il s’éleva à ſept mille deux cens quatre-vingt-ſeize. Cependant les anciens habitans n’ont été qu’imparfaitement remplacés par les nouveaux. La culture des terres & l’exploitation des mines étoient l’occupation ordinaire des Indiens. Les Eſpagnols, les métis, les mulâtres, les noirs même ont dédaigné, la plupart, ces grands objets. Pluſieurs vivent dans l’oiſiveté. Un plus grand nombre donnent quelques momens aux arts & au commerce. Le reſte eſt employé au ſervice des gens riches.

C’eſt ſur-tout dans la capitale de l’empire qu’on eſt révolté de ce dernier ſpectacle. Mexico, qui put, quelque tems, douter ſi les Caſtillans étoient un eſſaim de brigands ou un peuple conquérant, ſe vit preſque totalement détruit par les cruelles guerres dont il fut le théâtre. Cortès ne tarda pas à le rebâtir d’une manière fort ſupérieure à ce qu’il étoit avant ſon déſaſtre.

La ville s’élève au milieu d’un grand lac dont les rives offrent des ſites heureux qui ſeroient charmans, ſi l’art y ſecondoit un peu la