Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/87

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ties ; afin qu’une concurrence plus univerſelle produiſe une plus grande activité.

À juger du commerce de la Suède par le nombre des navires qu’il occupe, on le croiroit très-important. Cependant, ſi l’on veut conſidérer que cette région ne vend que du bray, du goudron, de la potaſſe, des planches, du poiſſon & des métaux groſſiers, on apprendra ſans étonnement que les exportations annuelles ne paſſent pas 15 000 000 livres. Les retours ſeroient encore d’un quart plus foibles, s’il falloit s’en rapporter à l’autorité des douanes. Mais il eſt connu que ſi elles ſont trompées de cinq pour cent ſur ce qui ſort, elles le ſont de vingt-cinq pour cent ſur ce qui entre. Dans cette ſuppoſition, il y auroit un équilibre preſque parfait entre ce qui eſt vendu, ce qui eſt acheté ; & le royaume ne gagneroit ni ne perdroit dans les liaiſons extérieures. Des perſonnes infiniment versées dans ces matières, prétendent même que la balance lui eſt défavorable & qu’il n’a rempli juſqu’ici le vuide que cette infériorité devoit mettre dans ſon numéraire, qu’avec le ſecours des ſubfides qui lui ont été accordés par des puiſſances étrangères. C’eſt à la na-