Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/224

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réputation celles d’Oruro. Leur proſpérité augmentoit même, lorſque les eaux s’emparèrent des plus abondantes. Au tems où nous écrivons, on n’a pas encore réuſſi à les ſaigner, & tant de tréſors reſtent toujours ſubmergés. Les mines de Popo, les plus importantes de celles qui ont échappé à ce grand déſaſtre, ne ſont éloignées que de douze lieues de la ville de San-Philippe de Auſtria de Gruro, bâtie dans ce canton autrefois ſi célèbre.

Nul accident ne troubla jamais les travaux d’aucun des mineurs établis à l’Oueſt de la Plata, dans le diſtrict de Carangas. Cependant ceux que le haſard avoit attirés à Turco furent conſtamment les plus heureux, parce que cette montagne leur offrit toujours un minerai incorporé ou comme fondu dans la pierre, & par conséquent plus riche que tous les autres.

Dans le diocèſe de la Paz & aſſez près de la petite ville de Puno, Joſeph Salcedo découvrit, vers Tan 1660, la mine de Layca-Cota. Elle étoit ſi abondante qu’on coupoit ſouvent l’argent au ciſeau. La proſpérité, qui rabaiſſe les petites âmes, avoit tellement