Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v5.djvu/135

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Elle reſta ſous le joug Hollandois depuis 1641 juſqu’en 1644. À cette époque, les premiers uſurpateurs rentrèrent dans leur poſſeſſion pour ne la plus perdre.

Le ſoin de ramaſſer ſur les côtes de l’ambre gris, qui amuſoit les ſauvages, occupa les premiers Européens. Cette foible reſſource ne tarda pas à manquer ; & elle ne fut pas remplacée, comme elle devoit l’être. L’établiſſement a langui long-tems ; & l’on ne s’eſt aperçu que tard que le coton qui croiſſoit ſur ce territoire étoit le meilleur du Nouveau-Monde. Cette culture fait tous les jours des progrès ; & depuis quelques années, on lui a aſſocié celle du riz, quoiqu’il ſoit inférieur au riz du Levant, à celui même de l’Amérique Septentrionale. Le climat s’eſt abſolument refusé aux tentatives qu’on a faites pour y naturaliſer la ſoie : mais le projet d’enrichir ſon territoire de l’indigo paroît devoir être heureux. Déjà l’on y recueille le plus beau rocou du Bréſil.

Le lieu le plus anciennement peuplé de la colonie eſt l’iſle de Saint-Louis, longue de ſept lieues, large de quatre, & séparée de la terre-ferme par une très-petite rivière