Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v5.djvu/179

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eſpèce de minerai ferrugineux où elles s’enfoncent juſqu’à cinquante braſſes. Mais partout, cette pierre ſingulière eſt iſolée & ne paroit adhérente à aucune baſe, à aucun rocher. Elle eſt enveloppée de toutes parts d’une pellicule mince un peu terne & de même nature que le noyau. Cette pellicule eſt communément recouverte d’une première croûte peu ſolide, formée de la terre ou du ſable même qui l’environne.

Si l’on en excepte quelques voyageurs curieux, les Européens ne fréquentent pas les mines de l’Indoſtan. Ce ſont les naturels du pays qui les exploitent & qui livrent les diamans à de riches Banians qui les portoient autrefois a Madras & qui, depuis qu’on a pratiqué des chemins, commencent à prendre la route de Calcutta. Ce commerce tout entier eſt tombé, depuis aſſez long-tems, entre les mains de quelques Anglois qui négocient pour leur propre compte, ils diſtribuent les pierres de poids différent, de qualités diverſes, en bourſes aſſorties qui, à Londres, ſont vendues cachetées avec leurs factures. En faiſant des ſix dernières années une année commune, le prix réuni