Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v6.djvu/143

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cipalement, preſque excluſivement fréquenté par les Anglois, qui y arrivent ſur de groſſes chaloupes, & font leur traite entre les iſles & le continent voiſin.

Depuis la rivière de Volte juſqu’à cet archipel, la côte n’eſt pas acceſſible. Un banc de ſable, contre lequel les vagues de l’océan viennent ſe briſer avec violence, oblige les navigateurs attirés dans ces parages par l’eſpoir du gain, à ſe ſervir des pirogues & des naturels du pays, pour envoyer leurs cargaiſons à terre, & pour retirer de terre ce qu’ils reçoivent en échange. Leurs navires mouillent ſans danger ſur un fond excellent, à trois ou quatre milles de la côte.

La rivière de Bénin qui abonde en ivoire & en eſclaves, reçoit des vaiſſeaux. Son commerce eſt preſque entièrement tombé dans les mains des Anglois. Les François & les Hollandois ont été rebutés par le caractère des naturels du pays, moins barbares que ceux des contrées voiſines, mais ſi légers dans leurs goûts qu’on ne ſait jamais quelles marchandiſes ils voudront accepter en échange.

Après le cap Formoſe, ſont le nouveau