Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v6.djvu/158

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nement, chargé de maintenir l’ordre, a auſſi ſes droits. Il eſt, entre le vendeur & l’acheteur, des intermédiaires dont le miniſtère eſt devenu plus cher, à meſure que la concurrence des navigateurs Européens a augmenté & que le nombre des noirs eſt diminué. Ces dépenſes, étrangères au commerce, ne ſont pas exactement les mêmes dans tous les marchés : mais elles n’éprouvent pas des variations importantes, & ſont par-tout trop conſidérables.

Ce n’eſt pas avec des métaux qu’on paie, mais avec nos productions & nos marchandiſes. À l’exception des Portugais, toutes les nations donnent à-peu-près les mêmes valeurs. Ce ſont des ſabres, des fuſils, de la poudre à canon, du fer, de l’eau-de-vie, des quincailleries, des tapis, de la verroterie, des étoffes de laine, ſur-tout des toiles des Indes Orientales, ou celles que l’Europe fabrique & peint ſur leur modèle. Les peuples du nord de la ligne ont adopté pour monnoie un petit coquillage blanc que nous leur apportons des Maldives. Au ſud de la ligne, le commerce des Européens a de moins cet objet d’échange. On y fabri-