dix ou douze heures, doit être continuellement remuée avec une ſpatule de bois, pour qu’elle ne s’attache point à la chaudière & ne noirciſſe point. Lorſqu’elle eſt cuite ſuffiſamment & un peu durcie, on la met ſur des planches où elle ſe refroidit. On la diviſe enſuite en pain de deux ou trois livres, & toutes les préparations ſont terminées.
XXVIII. De la culture du coton.
L’arbriſſeau, qui fournit le coton à nos manufactures, demande un ſol ſec & pierreux. Il préfère celui qui eſt déjà familiarité par la culture. Ce n’eſt pas que la plante ne paroiſſe mieux proſpérer dans un terrein neuf que dans un ſol usé : mais en y pouſſant plus de bois, elle y donne moins de fruit.
L’expoſition du levant eſt celle qui lui convient le mieux. C’eſt en mars, c’eſt en avril & dans les premières pluies du printems, que commence la culture du coton. On fait des trous à ſept ou huit pieds de diſtance les uns des autres, & l’on y jette un nombre indéterminé de graines. Lorſqu’elles ſont levées à la hauteur de cinq ou ſix pouces, toutes les tiges ſont arrachées, à l’exception de deux ou trois des plus vigoureuſes.