Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v6.djvu/402

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Françoiſe de Saint-Domingue ont un peu diminué le vuide. Tout le ranime, lorſque les deux couronnes ſont précipitées par leur ambition ou par l’ambition de leurs rivaux dans les horreurs des guerres. En pleine paix même, la république reçoit tous les ans de Curaçao une douzaine de navires chargés d’un ſucre, d’un café, d’un coton, d’un indigo, d’un tabac & de cuirs qu’un ſol étranger a vu croître.

Tout ce qui entre à Curaçao paie indifféremment un pour cent pour le droit du port. Les marchandiſes expédiées de Hollande ne ſont jamais taxées davantage. Celles qui viennent des autres ports de l’Europe, paient de plus neuf pour cent. Le café étranger eſt aſſujetti au même droit en faveur de celui de Surinam. Les autres denrées d’Amérique ne doivent que trois pour cent, mais avec l’obligation d’être portées directement dans quelqu’une des rades de la république.

Saint-Euſtache étoit aſſujetti autrefois aux mêmes impoſitions que Curaçao ; & cependant il fit la plus grande partie du commerce de la Guadeloupe & de la Martinique, tout

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