Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v6.djvu/426

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propriétaires des habitations, tous de la province de Zelande. Soit impuiſſance, ſoit raiſon, ils ſe refusèrent à un engagement pris ſans leur aveu. Trois riches particuliers d’Amſterdam remplirent cette obligation & devinrent ſeuls maîtres de Berbiche.

Leur conduite fut ſage & meſurée. Ils rétablirent les anciennes plantations ; ils introduiſirent un meilleur eſprit parmi ceux qui les exploitoient ; ils ajoutèrent la culture du cacao à celles qui étoient déjà connues : mais leurs capitaux ne ſuffiſoient pas pour élever la colonie au degré de proſpérité dont elle paroiſſoit ſuſceptible. 7 040 000 l. furent jugées néceſſaires pour ce grand objet, & il fut créé ſeize cens actions de 4 400 liv. chacune. On n’en put placer que neuf cens quarante & une, ſur leſquelles même les acquéreurs ne fournirent que 42 pour cent. Ainſi le nouveau capital ſe trouva réduit à 1 573 352 livres, dont il fallut 1 320 000 l. à l’ancienne ſociété qui cédoit toutes ſes propriétés ; de ſorte qu’il ne reſta en argent que 273 352 livres.

C’étoit bien peu pour la fin qu’on s’é-