Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v6.djvu/427

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toit proposée. Les intéressés en étoient eux-mêmes si convaincus, qu’en 1730 ils demandèrent que tout sujet de l’état fût autorisé à naviguer & à s’établir à Berbiche, à condition qu’il paieroit en Amérique 6 liv. de capitation pour chaque blanc & pour chaque noir qu’il placeroit sur son habitation ; 55 liv. par plantation pour la contribution ecclésiastique ; deux & demi pour cent pour toutes les marchandises qui entreroient dans la colonie ou pour les denrées qui en sortiroient ; & en Europe 3 liv. par tonneau de tout ce qu’il tireroit des ports de la république, & 3 liv. par tonneau de tout ce qu’il y enverroit. Moyennant ces redevances, la société s’engageoit à faire toutes les dépenses que le gouvernement, la défense, la police & la justice de cet établissement exigeroient. Les états-généraux jugèrent ce plan utile ; & ils lui donnèrent la sanction des loix par un décret du 6 décembre 1732.

Une fermentation assez vive fut l’heureuse suite de ce nouvel ordre de choses. Tout prospéroit, lorsqu’en 1756 ; les blancs & les blancs seulement furent attaqués d’une épidémie qui dura sept ans & en fît périr le