Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v6.djvu/480

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Il falloit rendre aux peuples le commerce des iſles de Feroé follement concentré dans les mains du ſouverain. Il falloit décharger tous les membres de l’état de l’obligation qui leur fut imposée en 1716, de ſe pourvoir de vin, de ſel, d’eau-de-vie, de tabac, à Copenhague même.

Dans l’état actuel des choſes, les exportations ſont aſſez bornées : elles ſe réduiſent pour les provinces du continent de l’Allemagne, à cinq ou ſix mille bœufs, à trois ou quatre mille chevaux propres pour la cavalerie, à quelque ſeigle qui eſt vendu aux Suédois & aux Hollandois. Depuis quelques années, le Danemarck conſomme le froment que la Fionie & l’Alland envoyoient autrefois à l’étranger. Ces deux iſles, ainſi que la Selande, ne vendent plus que ces magnifiques attelages, ſi chers à tous ceux qui aiment les beaux chevaux. La Norvège fournit au commerce du hareng, des bois, des mâtures, du goudron & du fer. De la Laponie & du Groenland, il ſort des pelleteries. On tire de l’Iſlande de la morue, de l’huile de baleine, de chien & de veau marin, du ſoufre, & ce voluptueux duvet ſi connu ſous le nom d’édredon.