Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/139

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neuf cens dix-neuf cuirs, qui furent vendus 8 271 livres ; vingt-neuf quintaux dix livres de carret, qui furent vendus 29 100 livres ; dix-neuf cens ſoixante-ſix quintaux trente-cinq livres de canéfice, qui furent vendus 52 980 l. 10 s. ; cent vingt-cinq quintaux de bois, qui furent vendus 3 125 l. Ce fut en tout 18 975 974 liv. 1 ſol 10 den. Mais la ſomme entière n’appartenoit pas à la colonie. Il en devoit revenir un peu plus du quart à Sainte-Lucie & à la Guadeloupe qui y avoient versé une partie de leurs productions.

XXV. La Martinique peut-elle eſpérer de voir améliorer ſa condition ?

Tous ceux qui, par inſtinct ou par devoir, s’occupent des intérêts de leur patrie, déſireroient de voir les productions ſe multiplier à la Martinique. On ſait, il eſt vrai, que l’intérieur de cette iſle, rempli de rochers affreux, n’eſt point propre à la culture du ſucre, du café, du coton ; qu’une trop grande humidité y nuiroit à ces productions ; & que ſi elles y réuſſiſſoient, les frais de tranſport, au travers des montagnes & des précipices, rendroient inutile le ſuccès des récoltes. Mais on pourroit former dans ce grand eſpace d’excellentes prairies ; & le ſol n’attend que la faveur du gouvernement pour