Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de cacao ; onze millions neuf cens ſoixante-quatorze mille quarante-ſix pieds de coton ; dix-huit millions ſept cens quatre-vingt-dix-neuf mille ſix cens quatre-vingt pieds de café ; trois cens quatre-vingt-huit ſucreries qui occupoient vingt-ſix mille quatre-vingt-huit quarrés de terre.

Son gouvernement, ſon tribut & ſes impoſitions étoient les mêmes qu’à la Martinique.

Si ces ſupputations fréquentes fatiguent un lecteur oiſif, on eſpère qu’elles ennuieront moins des calculateurs politiques qui, trouvant dans la population & la production des terres la juſte meſure des forces d’un état, en ſauront mieux comparer les reſſources naturelles des différentes nations. Ce n’eſt que par un regiſtre bien ordonné de cette eſpèce qu’on peut juger avec quelque exactitude de l’état actuel des puiſſances maritimes & commerçantes qui ont des établiſſemens dans le Nouveau-Monde. Ici, l’exactitude fait le mérite de l’ouvrage ; & l’on doit peut-être tenir compte à l’auteur des agrémens qui lui manquent, en faveur de l’utilité qui les remplace. Aſſez de tableaux éloquens, aſſez de peintures ingénieuſes amuſent & trompent la

multitude