Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/498

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Celle qu’ils avoient abandonnée, étoit ouverte aux invaſions de l’Europe, lorſqu’en 1632 il y débarqua deux cens Fleſſinguois, pour y jeter les fondemens d’une colonie Hollandoiſe. Les Indiens du voiſinage ſe joignirent aux Eſpagnols de la Trinité, contre un établiſſement qui leur portoit ombrage. Tout ce qui voulut arrêter leur impétueuſe fureur, fut maſſacré ou fait priſonnier. Le peu qui ſe ſauva de leurs mains à la faveur des bois, ne tarda pas à déſerter l’iſle.

La Hollande oublia durant vingt ans un établiſſement qu’elle ne connoiſſoit que par les déſaſtres de ſa naiſſance. En 1654, on y fit paſſer une nouvelle peuplade. Elle en fut chaſſée en 1666. Les Anglois ſe virent bientôt arracher cette conquête par les François. Mais Louis XIV content de vaincre, rendit à la république, ſon alliée, une iſle qu’elle avoit poſſédée. Cet établiſſement ne proſpéra pas mieux que toutes les colonies agricoles de cette nation commerçante. Ce qui détermine ailleurs tant d’hommes à paſſer en Amérique, n’y a jamais dû pouſſer les Hollandois. Leur métropole offre à l’induſtrie de ſes citoyens toutes les facilités d’un com-