Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/533

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ſent été utiles. Mais la nation étoit bien aſſurée que tout citoyen qui auroit employé une partie de ſes capitaux à l’acquiſition d’un fonds, feroit les dépenſes néceſſaires pour mettre en valeur ſa propriété.

Cependant, les nouvelles plantations demandent tant de dépenſes en bâtimens, en beſtiaux, en eſclaves, qu’il pouvoit être funeſte d’exiger tout-à-coup le prix des terres concédées. Cette conſidération fit régler que l’acheteur ne ſeroit tenu de donner que vingt pour cent dans le premier moment ; dix pour cent chacune des deux années ſuivantes ; & enfin vingt pour cent les autres années, juſqu’à la fin de ſon paiement. Il devoit être déchu de tous ſes droits, ſi, aux époques fixées, il ne rempliſſoit pas ſes obligations. Pour adoucir ce que cette loi pouvoit avoir de trop rigoureux, on laiſſa au cultivateur la liberté de convertir ſa dette en une rente perpétuelle. Ce cens même ne devoit commencer que douze mois après le défrichement.

Comme dans les iſles depuis long-tems poſſédées par l’Angleterre, la trop vaſte étendue des héritages avoit viſiblement diminué la maſſe des productions, on crut