Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/534

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devoir prendre des meſures pour éloigner ce déſordre des acquiſitions nouvelles. Il fut ſtatué que perſonne ne pourroit acquérir plus d’une plantation, & que la plus grande n’excéderoit pas cinq cens acres. On la borna même à trois cens pour la Dominique, dont la poſition & la deſtination exigeoient un plus grand nombre d’Européens. L’autorité arrêta encore que ſur chaque centaine d’acres, il en ſeroit défriché cinq tous les ans, juſqu’à ce que la moitié de l’habitation eût été miſe en valeur ; & que ceux qui n’auroient pas rempli cette obligation, devroient une amende de cent douze livres dix ſols toutes les années, pour chaque acre de terre qui n’auroit pas été cultivé dans le tems preſcrit. Chaque colon fut de plus aſſervi à mettre ſur ſon territoire un blanc ou deux blanches pour chaque centaine d’acres, ſous peine de payer tous les ans au fiſc neuf cens francs pour chaque homme, & la moitié de cette ſomme pour chaque femme qui manqueroit au nombre qu’il devoit avoir.

Cette dernière précaution devoit donner quelque conſiſtance aux nouveaux établiſſemens : mais on jugea qu’un jour ils auroient

beſoin