Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/548

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’il ſe forme des combinaiſons qui la remplacent ; les Indes Occidentales n’auront de débouché que celui que leur fournira la Grande-Bretagne.

À l’époque où nous écrivons, l’Angleterre reçoit tous les ans, des iſles qu’elle occupe dans les Indes Occidentales, pour environ quatre-vingt-treize millions de denrées, en y comprenant ſeize ou dix-ſept millions qu’elles paient au fiſc, & le rum que l’Irlande reçoit directement en paiement des ſalaiſons qu’elle fournit à ces colonies.

Preſque tout le ſucre, qui forme les trois quarts du produit des iſles, ſe conſomme dans le royaume même ou eſt porté en Irlande. Ce n’eſt que rarement qu’on en envoie à Hambourg ou dans d’autres marchés.

Les exportations que fait la Grande-Bretagne des productions de ſes iſles, ne s’élèvent pas annuellement au-deſſus de ſept ou huit millions de livres. Ajoutez à cette ſomme ce qu’elle doit gagner ſur les cotons, qu’elle manufacture avec tant de ſuccès & qui ſe répandent dans une grande partie du globe, & vous aurez une idée aſſez juſte des avantages que cet empire retire des Indes Occidentales.