Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/150

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Charles-Quint, remplit l’Europe d’inquiétudes & la replongea dans les horreurs d’une guerre univerſelle. Les flammes de l’incendie général allèrent juſqu’au-delà des mers. Il approchoit du Canada. Les Iroquois empêchèrent qu’il ne s’y communiquât. Depuis long-tems les Anglois & les François briguoient à l’envi, l’alliance de ce peuple. Ces témoignages ou d’eſtime ou de crainte, avoient enflé ſon cœur naturellement haut. Il ſe croyoit l’arbitre des deux nations rivales, & prétendoit que ſes intérêts devoient régler leur conduite. Comme la paix lui convenoit alors, il déclara fièrement qu’il prendroit les armes contre celui des deux ennemis qui commenceroit les hoſtilités. Cette réſolution s’accordoit avec la ſituation de la colonie Françoiſe, qui n’avoit que peu de moyens pour la guerre, & n’en attendoit point de ſa métropole. La Nouvelle-York, au contraire, dont les forces déjà conſidérables, augmentoient tous les jours, vouloit entraîner les Iroquois dans ſa querelle. Ses inſinuations, ſes préſens, ſes négociations furent inutiles juſqu’en 1709. À cette époque, elle rendît à séduire quatre