nions. On preſcrivit ce culte hiérarchique aux régimens, aux compagnies de commerce qui ſe trouvoient dans les diverſes contrées de l’Europe. Enfin, les ambaſſadeurs d’Angleterre ſe virent contraints de ſe séparer par-tout de la communion des réformés, & d’ôter dès-lors à leur patrie l’influence qu’elle avoit au-dehors, en qualité de chef & de ſoutien de la réformation.
Dans cette fatale criſe, la plupart des Puritains ſe partagèrent entre la ſoumiſſion & la réſiſtance. Ceux qui ne vouloient avoir ni la honte de céder, ni la peine de combattre, tournèrent les yeux vers l’Amérique Septentrionale, pour chercher la liberté civile & religieuſe, qu’une ingrate patrie leur refuſoit. Les ennemis de leur repos, pour les persécuter plus à loiſir, entreprirent de fermer cet aſyle aux dévots fugitifs, qui vouloient adorer Dieu à leur manière, dans une terre déſerte. Huit vaiſſeaux qui étoient à l’ancre dans la Tamiſe, prêts à faire voile, y furent arrêtés ; & Cromwel, dit-on, s’y trouva retenu par ce même roi, qu’il conduiſit depuis à l’échafaud. Cependant l’enthouſiaſme, plus puiſſant encore