Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/404

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dant, celle de la morue, anciennement eſſayée à Gaſpé & à Montlouis ; celle du ſaumon & du loup-marin aſſez bien établie à la côte de Labrador, ont fait quelques progrès depuis la conquête. On a même tenté celle de la baleine, mais ſans un ſuccès ſuffiſant pour la continuer. On la reprendra ſans doute, lorſque le nombre des matelots, les lumières & peut-être les gratifications auront aplani les difficultés.

Les troupeaux ſe ſont multipliés. Cependant, il n’a été fait encore des ſalaiſons que pour la conſommation intérieure, que pour la navigation extérieure de la colonie. Bientôt on en enverra aux Indes Occidentales, comme on y porte déjà des chevaux qui, quoique petits, ſont infatigables.

La culture du lin, du chanvre, du tabac a reçu des accroiſſemens ſenſibles. Celle du bled a ſur-tout attiré l’attention de la colonie. En 1770, elle a commencé de fournir des farines aux Indes Occidentales ; des grains à l’Italie, au Portugal, à l’Eſpagne, à l’Angleterre même ; & cette exportation augmente continuellement.

En 1769, les productions vendues à l’é-