Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/456

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ſoldat, à tout matelot, à tout ouvrier qui voudroit aller s’établir en Acadie, cinquante acres de terre, & dix pour toute perſonne que chacun d’eux ameneroit de ſa famille ; quatre-vingts acres aux bas-officiers, & quinze pour leurs femmes & pour leurs enfans : deux cens aux enſeignes, trois cens aux lieutenans, quatre cens aux capitaines, ſix cens aux officiers d’un grade ſupérieur, avec trente pour chacune des perſonnes qui dépendroient d’eux. Avant le terme de dix ans, le terrein défriché ne devoit être ſujet à aucune redevance, & l’on ne pouvoit, à perpétuité, être taxé à plus d’une livre deux ſols ſix deniers d’impôt, pour cinquante acres. Le tréſor public s’engageoit d’ailleurs à avancer ou rembourſer les frais du voyage ; à élever des habitations ; à fournir tous les outils néceſſaires pour la culture ou pour la pêche ; à donner la nourriture de la première année. Ces encouragemens déterminèrent, au mois de mai 1749, trois mille ſept cens cinquante perſonnes à quitter l’Europe, où elles riſquoient de mourir de faim, pour aller vivre en Amérique.

La nouvelle peuplade étoit deſtinée à