avec un avantage marqué aux Anglois, occupés de l’achat des eſclaves.
Cette branche de commerce & d’autres circonſtances, mirent les nouveaux Anglois à portée de s’approprier une partie des denrées de l’Amérique, ſoit Méridionale, ſoit Septentrionale. Les échanges de ces deux régions, ſi néceſſaires l’une à l’autre, paſſèrent par leurs mains. Ils devinrent comme les courtiers, comme les Hollandois du Nouveau-Monde.
Cependant, la plus grande reſſource de ces provinces, ce fut toujours la pêche. Sur leurs côtes même, elle eſt très-conſidérable. Il n’y a point de rivière, de baie, de port où l’on ne voie un nombre prodigieux de bateaux occupés à prendre le ſaumon, l’eſturgeon, la morue, d’autres poiſſons, qui trouvent tous un débouché avantageux.
La pêche du maquereau, faite principalement à l’embouchure du Pentagoet, qui ſe perd dans la baie de Fundi ou Françoiſe, à l’extrémité de la colonie, occupe durant le printems & durant l’automne, quatorze ou quinze cens bateaux & deux mille cinq cens hommes.