Page:Raynal - L’Homœopathie, épître aux allopathes, 1855.djvu/11

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Qui, pendant que chacun parait s’être endormi,
Cherche à livrer la place au fer de l’ennemi ;
Un chef silencieux, que le soupçon éveille,
Voit l’infâme en travail, le suit et le surveille ;
Puis, dès qu’il a jugé son criminel dessein,
Le désigne du geste, aux coups d’un assassin ;
Si bien que tout le corps, sauvé de la détresse,
D’un traître est délivré par la forme traîtresse



C’est ainsi qu’Hahnemann aux agents destructeurs
Selon qu’ils vont agir suscite des lutteurs.
Et comment combat-il les plus graves symptômes ?
Là gît le point sacré ; par des riens, des atomes.
D’impondérables sels, des suints de liqueurs.
Si légers, si subtils qu’on les croirait moqueurs ;
Quintessence d’éther, au fond des cieux ravie,
Car elle porte en soi l’étincelle de vie !
L’ignorant, en secret, sourit à ce propos ;
La santé, selon lui, ne se boit qu’à pleins pots.
De l’acide effrayant nommé cyanhydrique
Mouillez une lancette, et sitôt qu’on l’en pique,
Un bœuf à l’instant même expire foudroyé :
L’ignorant, de cela, voudrait être noyé.
En raison de la dose, il juge qu’elle opère ;
Et tel qui pense ainsi fuit devant la vipère.
Laissons donc du danger son instinct l’avertir :