Page:Raynaud - À l’ombre de mes dieux, 1924.djvu/81

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Et toi seule les vois au dortoir solitaire
Où s’alignent les lits, frères blancs des tombeaux,
Étouffer sous les draps qu’ils mordent de colère,
Taciturne Phœbé ! le cri de leurs sanglots.


IV


Souvent dans le préau désert aux recoins denses,
Épris de solitude ils s’exilent des jeux
Et s’étonnent, mêlant leurs jeunes confidences,
Du trouble embarrassé qui naît de leurs aveux.


V


« Ô frère, n’as-tu pas quand se pâme la terre,
Sous la nue où l’étoile allume son reflet,
À l’amour essayé d’arracher son mystère
Et dans l’ombre écouté sa voix qui t’appelait ?