Page:Raynaud - La Mêlée symboliste, I, 1918.djvu/39

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d’ivoire, l’un pour susciter les foules et y répandre son vœu de justice, l’autre pour assurer l’ordre du vieux lyrisme français et le rétablir dans ses droits.

Avec eux, s’isolait du commun des récitants, un poète tôt disparu, Charles Viguier, esprit subtil, dont il reste, sous ce titre un peu dédaigneux, Centon, un volume de vers blonds et vaporeux. C’est le « trio de fins poètes » de Lutèce dont les numéros traînent sur les tables et où déjà Verlaine publie ses Poètes maudits. Lutèce, qui n’était jusque-là qu’une banale gazette du Quartier Latin, devient ainsi l’organe officiel du Symbolisme naissant.