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DES TEMPLIERS


moins étrangers à l’ordre, ne pouvant pas donner des renseignements directs et certains sur le secret du mode de réception, ne méritent aucun égard.

Les pères du concile de Vienne ne firent qu’un acte de justice, en refusant leur assentiment aux prétendues preuves résultantes de cette information.

Au surplus, ils n’ignoraient pas que tous ces apostats rassemblés pour déposer contre l’ordre, n’étaient que le très petit nombre des chevaliers (1)[1] et que les autres suppor-

  1. (1) On lit dans une bulle de Clément V à Philippe-le-Bel, datée d’Avignon 2 nonas maii, Pontificatus quarto anno, que le roi avait témoigné au pape que le retard qu’éprouvait l’affaire des templiers pouvait occasionner de tristes et dangereux effets, puisqu’il avait déjà causé de très grands maux. « Plusieurs des templiers, disait le roi, qui avaient d’eux-mêmes avoué qu’ils étaient coupables, voyant l’affaire traîner en longueur, tombent dans le désespoir, se méfient du pardon ; d’autres au contraire rétractent leurs aveux ; ces retards excitent les murmures du peuple contre votre grandeur et contre moi-même. Il dit que nous ne soucions ni vous ni moi de cette affaire,